Vœux de Pâques
Sur notre programme, c’est inscrit : Vœux
de Pâques. Des vœux ! A regarder ce monde, à écouter les gens, on a
l’impression, en effet, que seuls les vœux demeurent source d’espérance, tant
la réalité est sombre et parfois même cruelle. Des vœux, parce qu’ils portent
sur l’avenir et non pas sur l’actualité, des vœux parce que, finalement, ils
n’engagent pas à grand-chose. Rendez-vous à l’année prochaine. On verra bien.
Eh ! bien non, ça c’est faux. Car
justement ce ne sont pas des vœux comme les autres. Ce sont des vœux de Pâques.
Ils s’appuient sur un évènement infiniment positif, avéré dans notre tragique
histoire : la vie plus forte que la mort, toutes les morts. Ils puisent
leur crédibilité et leur vitalité dans la personne de quelqu’un de concret,
Jésus de Nazareth, le ressuscité, le vivant pour toujours. En lui, Dieu s’est
fait sauveur, frère, tellement amoureux de nous qu’il nous promet la vie
éternelle –la sienne désormais-: Là où je suis, vous serez aussi avec moi.
C’est du cadeau, c’est
du costaud, c’est du divin.
Encore faut-il accueillir le cadeau, car si
Dieu nous l’offre gratuitement, il nous laisse libre de dire oui ou non à la
main blessée de Jésus qui le présente, à son cœur ouvert qui nous le donne.
Comment pouvons-nous, chrétiens de diverses traditions, continuer d’être
divisés quand il s’agit de le recevoir avec reconnaissance, ce merveilleux cadeau,
et de l’apprécier avec joie ? Nos mauvaises divisions : il faut que
ça cesse, c’est une des impulsions de Pâques. C’est le vœu ardent de Jésus, c’est
l’oeuvre de l’Esprit-Saint, c’est la mission sacrée de l’Eglise, c’est une
chance pour toute l’humanité.
Enfin, Pâques, c’est un cadeau durable si on le
partage avec d’autres, avec tous les autres, sans barrière, sans frontière. Dans
notre cœur, dans nos yeux, sur nos lèvres, par nos mains, il a vocation à être
diffusé et goûté partout, et jusqu’aux périphéries, afin que Dieu, par nous,
rende au monde une espérance forte, rayonnante, invincible : Christ est
ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! Et nous avec lui. Et vous
aussi, là, tout autour. Qui va vous le dire ou vous le redire ?
Nous ! Comme les femmes aux apôtres et comme les apôtres jusqu’au bout du
monde. Alleluia !
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